Des Larmes de Sang raconte l’histoire de la poétesse Papusza lors de sa fuite contre la barbarie nazie

Hiver 1943, Pologne.
Elle et sa famille fuient : pourchassées, affamées, terrifiées. Il s’en suit une course dans les forêts, par delà les frontières. C’est cette traque de plus d’un an que Papusza relate dans Les Larmes de Sang.

Et puis il y a les enfants. Omniprésents.
Alors quand le réel devient insoutenable, Papusza se met à raconter des histoires au coin du feu. Ce plongeon dans le génocide tsigane, nous donne à entendre une épopée faite d’horreur et de quotidien.
D’horreur : parce que la peur et la mort fleurissent sur le terreau des rancunes nationalistes. Mais également de quotidien, seul échappatoire, où les enfants rient et jouent pendant que le repas se prépare.

Note d’intention

À la manière d’un conte, les personnages apparaissent tantôt amis, tantôt ennemis. Tantôt ombres, tantôt vivants. Mais toujours inattendus. Accompagnée d’une harpe, la comédienne est le porte-voix de cette histoire lointaine, de ces fragments de vie, qu’elle murmure ou qu’elle fredonne. Ses chants, glanés dans toute l’Europe, sont un ultime signe de résistance et de beauté.

« Ah bonnes gens ! Écoutez ce chant parce qu’il est vrai.
Il dit ce qu’ont vécu le Tsigane, sa femme, ses enfants couverts de sang et de larmes dans les broussailles des forêts, dans les ténèbres de la guerre.
Écoutez ! Je chante pour vous, mon chant est triste. »