Sara, ou Comment naissent les secrets

La guerre est là en toile de fond, et Sara y a survécu. Mais elle rumine son passé et désormais elle n’a plus qu’une idée en tête, se venger. Comment sortir de ce cycle de vengeance et de contre vengeance, de cette haine légitime, tant la cruauté et la lâcheté peuvent se rencontrer ? Sara trace une route où les secrets sont des tombeaux, et les paroles des cris d’espoirs.

 

Sara vit seul dans les bois. Une nuit, elle décide de raconter son histoire car ce n’est pas fini, parce qu’une question la hante : a-t-elle raison de vouloir se venger ? Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle et Giorgio ont trouvé refuge à Beausonge, un petit village des Ardennes. Gitans tous les deux, ils essaient de se rendre utiles. Et comme les hommes du village sont presque tous partis, ils arrivent sans peine à se rendre utile : Giorgio aux travaux des champs et Sara en racontant la bonne aventure. Mais lors d’un spectacle donné un soir dans la Grange du Toine, Giorgio va croiser le regard de Violante, et leur vie s’en trouvera bouleversée à jamais. Car ce que Giorgio ignore, c’est que Violante est déjà promise à un autre homme, un certain Abel Mauvy.

 

Note d’intention

Premier volet du diptyque autour du roman graphique Silence de Comès, Sara, ou Comment naissent les secrets est une forme légère, pensée pour être autonome ou pour venir annoncer le spectacle Silence dans des lieux décentralisés. Sara racontant la vie des parents de Silence, les deux spectacles se font écho sans jamais se répéter. Fidèle au noir et blanc, cher à Comès, tout le spectacle respecte ce code en jouant sur des lumières atmosphériques et une musique envoûtante. Le personnage, narrateur de sa propre histoire, sort d’une malle des silhouettes qui, telles des poupées vaudou, servent de support à son récit et à ses maléfices.

« Sais-tu comment naissent les secrets ? Sais-tu pourquoi les gens mentent ? Et n’osent jamais se regarder en face ? C’est parce qu’ils ont honte. C’est parce qu’ils sont coupables mais qu’ils préfèrent se taire. Regarder ailleurs et sourire pour sauver leur conscience intranquille. La vérité est une sentence trop lourde à supporter pour eux, alors, ils prennent la fuite. »

Teaser

crédits

Mise en scène  • Baija Lidaouane
Interprétation  • Amandine Meurenand
Texte Pierre Koestel d’après Silence de Comès
Lumière  • Sarah Eger
Construction  • Isabelle Cagnard
Son  • Naïma Delmond
Costumes  • Marie-Pierre Morel-Lab
photos Julie Cherki